Le journal d’un impur
Voici un hommage d’un disciple à son maître philosophique, Friedrich Nietzsche. Je crois qu’une véritable quête philosophique passe par l’adoption d’un maitre. Cette adoption peut très bien être reniée plus tard, elle n’en demeure pas moins nécessaire. On doit choisir son guide, celui qui montre une voie, un mode d’interprétation du monde.
Nietzsche est pour moi à la fois un initiateur et un aboutissement. Je reparlerai de son rôle initiatique. Il est l’aboutissement de ma quête, car il me procure un mode d’interprétation du monde au quotidien qui m’offre des possibilités conceptuelles comme aucun autre mode d’interprétation plus commun, plus moral.
Il faut accepter la voie immoraliste, ce n’est pas chose facile.
J’essaie de comprendre tout autant que j’essaie de me comprendre.
En moi se produit une déchirure entre mon éducation morale et ma compréhension immorale du monde.
D’un côté comme de l’autre, je suis un impur.
C’est pourquoi, «le journal d’un impur».