Une belle rencontre au CEEP 2023

Annie-Ève qui dit : « je suis une réaliste, je crois en la vérité objective ». Qui n’admet pas que la vérité est une affaire de consensus. Il y a les faits et une seule bonne interprétation des faits et que si l’on porte correctement les lunettes de la raison, on verra apparaitre la vérité là, juste sous notre nez.

À mes yeux, de la pure naïveté scientiste. Mais je lui dois d’admettre qu’elle met une belle vigueur à défendre ses idées. Elle est entrainée aux réseaux sociaux, elle en a vu d’autres, on peut comprendre. Mais pour autant, n’importe qui peut asséner sa vérité au détour d’une publication web, mais qui a la force de se vanter de sa naïveté, de ses propres illusions?

Annie-Ève qui met en doute le statut de philosophe à Nietzsche, faisant dévier la conversation sur ce point. Je devais répliquer. Ce faisant, j’ai perdu de vue le véritable message. En plus, elle ne se laisse pas convaincre en quelques mots lancés autour d’une table. Son préjugé est solidement ancré en elle et depuis longtemps. Elle a avoué n’en connaitre que ce qu’elle avait appris à l’université, en tirant la conclusion que Nietzsche écrivait de la bouette relativiste postmoderne. C’est dommage, elle apprécierait sans doute le récit du lent renversement de la morale aristocratique par la morale des soumis, tel que décrit dans la Généalogie de la morale.

Il y a aussi une conclusion à tirer concernant l’enseignement de Nietzsche à l’université, mais c’est un autre sujet.


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